Gaz Pourquoi la faiblesse des cours mondiaux profite partiellement à l’agriculture
Alors que le cours du gaz s’est effondré, les consommateurs et les agriculteurs voient le montant de leurs factures régulièrement augmenter. En cause, les modalités de négociation des contrats d’approvisionnement en gaz de la France conclus sur 15-20 ans. S’approvisionnant directement sur le marché mondial, l’industrie des engrais a su répercuter la baisse des cours sur celui des fertilisants azotés vendus.
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Prix du gaz : les serristes et les aviculteurs à l'index. (© Terre-net Média) |
Dans un article publié le 29 août, Le Monde écrit : « En 2009, l’afflux inattendu et la baisse de la consommation liée à la crise économique ont entrainé l’effondrement du marché au jour (spot) : les prix sont tombés de 13 dollars, pic historique de l’été 2008, à moins de 3 dollars par million de Btu (1 Btu = 25 M3). Si le prix du Spot a rebondi, il reste bien inférieur aux prix inscrits dans les contrats à long terme qui peuvent s’étaler sur vingt à trente ans ».
Si le prix du gaz restait collé sur celui du pétrole, les prix des engrais seraient 50 % à 60 % plus
« Or ce sont eux qui sont répercutés sur les consommateurs français et qui justifient, selon Gdf Suez, l’augmentation de près de 15 % des tarifs réglementés intervenue depuis les 1er avril ».
La situation étant impossible à tenir sur le long terme sans créer de distorsion de concurrence, «Edf-Suez aurait déjà commencé à renégocier ses contrats, sans garantie sur le résultat toutefois. Avec des pays de plus en plus nombreux parvenant à couvrir leurs besoins en gaz grâce au développement de la production de gaz schisteux, les géants mondiaux du gaz sont condamnés à revoir leurs positions et à réviser à terme leurs contrats conclus alors en position oligopolistique. »
Le fonctionnement du marché du gaz impacte différemment les agriculteurs. Pour ce qui revêt des produits industriels, les prix payés semblent intégrer les baisses des prix mondiaux. Selon l’Unifa (engrais), le cours des engrais est collé aux nouveaux cours du gaz sur le marché mondial en partie déconnecté des prix du pétrole. Comme les industriels des engrais concluent des contrats d’approvisionnement établis sur quelques mois, ils sont en effet en mesure de répercuter la baisse des coûts de productions sur les prix de vente des fertilisants produits. Si le prix du gaz restait collé sur celui du pétrole comme par le passé, les prix des engrais seraient 50 % à 60 % plus chers car l’énergie employée couterait 2 à 2,5 fois plus.
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